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William Blake inspira Jim Morisson, Jim Jarmusch et Marcus Malte

Je voulais faire un petit billet littéraire arty bobo sa race.


Je voulais parler de William Blake, le peintre et poète britannique né en 1757 et mort en 1827.

William Blake

A force d'entendre parler de lui partout dans les oeuvres qui m'intéressent, je me dis qu'il mérite que je m'y penche.
Je préviens, je suis ivre au moment où j'écris ce billet (Kahlua facts), ET je ne suis pas hyper cultivée. Donc si vous êtes méga-fan de Blake pas la peine de venir chercher ici des infos over-in super rares.
Voilà maintenant que j'ai écrit la phrase la plus odieuse du billet, vous allez sûrement quitter la page, sinon me lire par curiosité. C'est une stratégie comme une autre. (Ah j'ai menti, c'était celle-là la phrase la plus odieuse !)

Donc voilà, je vais faire des passerelles arty entre l'oeuvre de Blake et :

  • Garden of love, roman écrit par Marcus Malte
  • Dead Man, film réalisé par Jim Jarmusch
  • The Doors, LE groupe de blues rock mythique des années 60
A l'instar du peintre poète, ces références ont un point commun : la décadence, la noirceur, la poésie, la beauté de leur art.

The Doors
Dans l'ordre chronologique, The Doors fait référence en 1965, lors de leur formation, au texte de Blake sur Les Portes de la Perception. Si vous avez vu le film d'Oliver Stone, vous vous rappelez surement de la reconstitution un peu romancée du moment où Jim Morrison propose à Ray Manzarek un nom de groupe, citant Blake :
« If the doors of perception were cleansed everything/would appear to man as it is - infinite. »
"Si les portes de la perception étaient nettoyées, toute chose apparaîtrait à l'homme telle qu'elle est - infinie."
Bon il parle aussi d'orgies dorées sur les plages de Californie ... ;)

Bref, il semblerait que William Blake n'ait pas eu besoin de peyolt pour savoir ça. Et le grand Morisson s'en inspira très largement !

Johnny Depp alias William Blake dans Dead Man
Bien plus tard, en 1995, Jim Jarmusch réalise Dead Man. Johnny Depp y incarne un citadin du nom de William Blake, venu trouver du travail dans le grand Ouest. Arrivé dans la ville quasi-fantôme, son poste a été pourvu. Il passe donc la nuit chez une ancienne prostituée, mais ils sont surpris par l'ancien petit ami de celle-ci et il doit s'enfuir après avoir tué le jaloux. Touché d'une balle il part en cavale à travers le désert et y rencontre Nobody, un indien plutôt sage également rejeté par sa communauté. William Blake souffre de sa blessure, et Nobody le prenant pour son homonyme poète, essaie de le sauver.

Je n'épiloguerai pas sur le casting merveilleux de ce film ... Johnny Depp, ok, splendide ... mais aussi Iggy Pop, Alfred Molina, Steve Buscemi ... et d'autres !

Bref il y'a aussi William Blake dans ce film, et des références à tous les coins du script. Si vous ne l'avez pas vu, il est encore temps de se rattraper. La BO est seulement signée Neil Young ...Voici la bande-annonce :


Je finis avec une référence à un de mes auteurs cultes de ces dernières années; mais bien sûr vous pourrez retrouver Blake partout ailleurs.



Un de mes premiers posts de ce blog, portait sur le roman de Marcus Malte : Garden of Love.

Je m'étais demandée : pourquoi ce titre pour ce roman ?
Et la réponse vient en lisant, malgré le fait qu'il n'ait aucun rapport avec l'histoire.
A un moment du bouquin, quelques vers de The Garden of Love (extrait de Songs of Experience de W.B.) sont cités.

Voici le poème entier :


The garden of love, 1794
I went to the Garden of Love,
And saw what I never had seen;
A Chapel was built in the midst,
Where I used to play on the green. 


And the gates of this Chapel were shut
And “Thou shalt not,” writ over the door;
So I turned to the Garden of Love
That so many sweet flowers bore. 



And I saw it was filled with graves,
And tombstones where flowers should be;
And priests in black gowns were walking their rounds,
And binding with briars my joys and desires. 



William Blake (1757-1827)

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Le jardin de l’amour, 1794
Je suis allé au jardin de l’amour
Et j’y ai vu ce que je n’avais jamais vu:
Une chapelle était construite au milieu,
Là où je jouais autrefois sur l’herbe. 


Les portes de la chapelle étaient fermées
Et “tu ne dois pas” était écrit sur la porte.
Alors, je me tournai vers le jardin de l’amour
D’où naissaient tant de jolies fleurs. 



Et je vis qu’il était envahi de sépultures
Et de tombeaux là où il devrait y avoir des fleurs.
Et que des prêtres en soutane noire y faisaient leur ronde,
Enchaînant avec des ronces mes joies et mes désirs. 



William Blake (1757-1827)


Crédit photo :  Death Row 

Juste sublime. Ca me rappelle combien ce roman m'avait touchée.
Et le poème rappelle sans doute à chacun quelque chose de personnel. En tout cas ça marche pour moi :)

Voilà pour mes petites passerelles arty.
Et tant que je me sens encore de publier ça, je clique. Sinon je risquerais de décuver et de commencer à hésiter ... enfin à côté de la poésie de Blake qu'importe hein ?

Bises éthyliques !

A paraître prochainement :



Nostalgie : Pac-man sera toujours présent dans nos vies.


Sex and the City, la review du pilote de la série de The Carrie Diaries





 
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